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2011

Communiqué du SCPLF REAA

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Paris le, 2 août 2011

COMMUNIQUÉ A TOUS LES FRERES MEMBRES DU SUPRÊME CONSEIL POUR LA FRANCE DU RITE ECOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTÉ.

Mes Très Chers Frères,

Devant le flot des rumeurs, des informations fondées ou non, des contre-vérités de toutes sortes, des agressions sans cesse renouvelées contre le Suprême Conseil pour la France du REAA, des initiatives belliqueuses de F.STIFANI – Président démissionnaire de la Grande Loge Nationale Française depuis le 21 janvier 2011 – animées par l’animosité qu’il porte envers les Maçons authentiques au sein desquels il n’est plus reconnu, des prises de positions individuelles ou collectives de membres de la GLNF, des initiatives diverses et multiples proposées pour sortir de la crise actuelle, etc. il m’apparaît donc nécessaire d’aborder avec vous la situation actuelle.

Mis en cause directement et indirectement par F.STIFANI, je tiens tout d’abord à préciser que je n’ai pas l’intention de polémiquer, compte tenu qu’il a unilatéralement suspendu les relations avec notre Suprême Conseil.

Je tiens cependant à m’élever contre des propos qui s’inscrivent en faux concernant les motivations de la démission du T.ILL.F Serge POULARD 33° qui ne relève d’aucune machination diabolique et qui n’a pas « été éjecté par quelques membres du SCPLF……». Si ces insinuations pernicieuses devaient perdurer, nous serions en mesure, après accord de l’intéressé et délibération du Suprême Conseil, d’éclairer tous questionnements à cet égard et d’entamer les poursuites à l’encontre des diffuseurs d’informations erronées. Je dois également rendre hommage au T.ILL. F Serge POULARD 33° qui en sa qualité de Souverain Grand Commandeur, a été le premier à s’ériger contre la GLNF en 2007, en refusant la ratification du protocole autoritaire et unilatéral qu’elle lui proposait et qui conduisait à la perte de souveraineté du Suprême Conseil pour la France. Sans prendre acte de ce refus légitime et en dépit des usages maçonniques internationaux, le Grand Maître FOELLNER a émis unilatéralement le 1er décembre 2007 le décret n° 1115 que F.STIFANI a abrogé le 7 mai 2011.

La situation actuelle de la GLNF est très préoccupante et gravissime. Les causes et les responsabilités sont clairement identifiées et connues de tous ; il n’est donc pas nécessaire d’y revenir. Elle s’est aggravée depuis fin juin 2011 en l’absence des décisions judiciaires et des promesses attendues. Nous déterminerons notre position et la ferons connaître dès la rentrée.

Il est à notre avis, utopique et irresponsable d’envisager une solution de sortie de crise à brève échéance sans conséquence sur l’unité de l’obédience.

En effet,

  • à défaut de surprises toujours possibles, la justice de la République et ses investigations annexes ne devraient sans doute pas rendre leurs conclusions avant plusieurs mois. Nous pouvons faire confiance à F.STIFANI pour faire durer la procédure. Ces décisions attendues sont incontournables pour débloquer le fonctionnement civil de l’Association, arrêter le mandat de l’administrateur et permettre le retour à une situation stable,
  • sans la moindre légitimité en l’absence de toute résistance constituée efficace et compte tenu de la passivité de l’Administrateur judiciaire, F.STIFANI s’approprie tous les pouvoirs et continue de gouverner l’obédience à sa guise. Il promulgue : ordonnances de nomination et de suspension, lettres de « démission d’office » adressées aux Vénérables Maîtres, radiation de Frères par un Conseil de discipline national illégitime tant sur sa composition que sur son existence statutaire et toutes autres initiatives aussi virtuelles les unes que les autres qui ont pour seul objectif la radiation de la GLNF de tous ses opposants. De même, il utilise sans vergogne les moyens de communication de la GLNF y compris les adresses informatiques privées des Frères pour diffuser sa propagande etc. Nous restons néanmoins convaincus que toutes ces actions et ces dénis seront confondus et que les responsabilités seront établies et sanctionnées,
  • l’absence de vote sur les cotisations en assemblée générale statutaire de l’Association génère un conflit majeur avec l’Administrateur et donne prétexte à des pressions intolérables sur les Frères livrés à l’ardeur zélée des exécutants serviles d’un pouvoir illégal et majoritairement désavoué,
  • les décisions des Grandes Loges Européennes de suspendre leur relation avec la GLNF, se transformeront prochainement en rupture de reconnaissance. Les attaques irresponsables de F.STIFANI envers ces Grandes Loges, particulièrement sa dérisoire « manipulation » de rupture avec la GLUA et l’agression à l’encontre de son Grand Chancelier, ainsi que ses propos inconsidérés envers le T.P.S.G.C du Suprême Conseil du REAA de Belgique qui exprimait sa solidarité avec la Maçonnerie française de tradition, conduisent inexorablement la GLNF en dehors de la Maçonnerie régulière et reconnue.

Dans la situation actuelle de la GLNF, fait unique dans l’histoire de la Franc-maçonnerie régulière, je vous confirme que le Suprême Conseil pour la France recueille, sans la moindre ambiguïté, le soutien et la reconnaissance des Suprêmes Conseils avec lesquels il est en amitié.

La perte programmée de la reconnaissance de la GLNF ne sera pas sans conséquence sur les relations internationales du Suprême Conseil pour la France. En effet, il y a lieu de rappeler que les membres d’un Suprême Conseil reconnu régulier par les autres Suprêmes Conseil doivent être membres d’un Corps maçonnique régulier. Certains d’entre nous ont déjà fait l’objet de sanctions illégitimes que le Suprême Conseil pour la France ne prend pas en compte. Il en sera de même pour toutes les décisions qui émaneront de la gouvernance actuelle de la GLNF.

Je confirme à tous les membres de la Juridiction et à tous les Maîtres Maçons initiés à la GLNF qui souhaiteraient rejoindre nos Loges de perfectionnement, que nous les retrouverons dans les ateliers du Suprême Conseil du REAA indépendamment de leur situation vis-à-vis de la GLNF, bien évidemment dans le respect des critères normaux de fonctionnement de la Juridiction. Cette mesure exceptionnelle sera maintenue jusqu’au retour d’une situation normale au regard de la régularité maçonnique reconnue.

Cette situation transitoire et temporaire ne pourra pas perdurer. Elle impose à tous les Frères de la GLNF le devoir de se concerter et de s’unir de toute urgence, pour mettre en œuvre, dans les délais les plus courts, toutes les actions nécessaires au retour de la régularité maçonnique reconnue et indispensable à l’épanouissement de nos valeurs fondamentales.

Les trois Juridictions ordinales du Grand Chapitre Français, du Grand Prieuré Rectifié de France et du Suprême Conseil pour la France du REAA, en concertation permanente, partagent la même analyse de la situation. Elles seront vigilantes aux solutions qui seront proposées aux Frères de la GLNF. Elles soutiendront et favoriseront tous les efforts qui conduiront au retour des valeurs de la Franc-Maçonnerie régulière, tous rites confondus, dans la mise en œuvre des usages traditionnels.

L’issue de cette crise et le destin de la Franc-maçonnerie régulière française appartiennent aux Frères de la GLNF et ne dépendent que de leur seule volonté d’action, nonobstant toutes décisions profanes. Nous savons pouvoir compter sur eux et nous serons à leur côté dans les épreuves qui nous attendent.

L’histoire de la création de notre obédience nous a montré en 1913 que les initiatives de nos Frères fondateurs, dans des circonstances difficiles, ont permis de retrouver le chemin de la régularité traditionnelle. Montrons nous tous ensemble, dignes de leurs exemples.

Mes Frères nous comptons sur votre sens du devoir aux services des valeurs qui sont notre richesse.

Au nom du Suprême Conseil pour la France, je vous assure de nos sentiments fraternels et affectueux.

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